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Santé mentale : tous concernés !
La fragilité concerne tout le monde
« Pas de santé sans santé mentale » ! Avec cette formule, l’OMS signifie clairement qu’on ne peut se préoccuper de sa santé tout en négligeant sa santé mentale. Les troubles mentaux sont un facteur de risque de développer des pathologies « non mentales », dites somatiques et inversement. La santé est un tout qui ne se découpe pas en tranches dont certaines seraient importantes et d’autres négligeables. Il nous arrive de malmener notre santé mentale de manière temporaire mais nous pouvons aussi en prendre soin.
L’individu est au centre d’une multitude de facteurs imbriqués qui impactent sa santé. Ces déterminants de la santé physique ou mentale montrent qu’au-delà des facteurs individuels, l’environnement joue un rôle très important. Nous sommes dépendants de notre environnement. L’exemple de l’épidémie de Covid-19 en témoigne également avec beaucoup de force : l’isolement, la rupture des liens sociaux, la précarité, l’incertitude… autant de situations que le SARS-CoV-2 nous a imposé et qui montrent notre vulnérabilité physique, psychologique et sociale.
Un facteur positif dans la réalisation de soi
La santé mentale, un équilibre fragile
Face aux troubles mentaux, chacun est vulnérable. Si les symptômes qui signalent les troubles mentaux (insomnie, irritabilité, etc.) ne dépassent pas toujours le seuil qui caractérise une pathologie, ils peuvent tout de même faire obstacle à une bonne santé mentale. Et, il faut le noter, « il y a une continuité nette entre le trouble et toute une série de dysfonctionnements non significatifs » (Doron, 2008). Les atteintes peuvent être peu visibles mais pourtant présentes et s’aggraver parfois de façon insidieuse. L’analyse de l’enquête Santé menée en 2016 par l’Observatoire de la vie étudiante montre, par exemple, des formes graduées de dépression. Si pour 5% des étudiants, l’épisode dépressif est grave, plus de 1 sur 3 ont déclaré des signes de tristesse et se trouvent ainsi en situation de fragilité. En prendre conscience est important car cela permet de lutter contre le déni, cause importante de non-recours à l’aide ou aux soins.
Des situations fréquentes mais qui se traitent
Plus largement, il faut garder à l’esprit que les troubles mentaux sont fréquents. À l’échelle mondiale, l’OMS indique qu’une personne sur quatre sera affectée à un moment de sa vie par un trouble mental. Trouble le plus fréquent, la dépression touche, selon les chiffres de Santé publique France, près de 10 % des Français de 18 à 75 ans au cours de l’année et environ une personne sur cinq ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie. Comme les autres troubles mentaux, une dépression se soigne et ne doit pas être prise à la légère.
Les étudiants, une population à risque
Si tout le monde est concerné, les étudiants le sont plus que le reste de la population. Soyez ainsi d’autant plus attentifs à votre santé mentale que vous concentrez des facteurs de risque.
La jeunesse, un âge critique
C’est d’abord, et tout simplement, une question d’âge. Adolescence puis passage à l’âge adulte sont des périodes de grands bouleversements aussi bien physiques que psychiques. C’est un temps d’instabilité qui augmente les risques de troubles mentaux : D’après l’observatoire national de la vie étudiante, 30 % des étudiants ont présenté des signes de fragilité psychologique (notamment à l’anxiété et à la dépression).
C’est aussi un âge critique au regard des comportements à risque et des addictions. Les produits tels que alcool, tabac, drogues… sont consommés pour « lâcher la pression », avec cependant le risque de fragiliser la santé mentale.
Des situations individuelles complexes
À la question de l’âge s’ajoute la situation personnelle des étudiants qui concentrent des facteurs de risque. Engagés dans des situations de vie souvent précaires et des sociabilités bouleversées, il ne vous est pas toujours facile de répondre aux exigences du système d’enseignement supérieur et de faire face à l’incertitude de l’avenir dans un monde très concurrentiel !
Ne pas négliger le développement personnel
Pour ces deux raisons, il ne faut pas négliger la dimension positive de la santé mentale. Si on a mis l’accent sur les facteurs de risque, c’est pour mieux souligner l’importance de la prévention et la nécessité de cultiver les ressources de santé mentale positive. Cette dernière est d’un grand secours pour se réaliser et s’épanouir.
Selon l’OMS
- 1 Européen sur 4 est touché par des troubles psychiques au cours de sa vie.
- En France, on estime que 15 % des 10-20 ans (1,5 million) ont besoin de suivi ou de soin.
- 7,5 % des Français âgés de 15 à 85 ans ont souffert de dépression au cours des 12 derniers mois.
- Les troubles mentaux (maladies psychiatriques ou consommations de psychotropes) représentent le premier poste de dépenses du régime général de l’assurance maladie par pathologie, avant les cancers et maladies cardio-vasculaires, soit 19,3 milliards d’euros.
(Extrait de la Feuille de route santé mentale et psychiatrie, 2018)
Les troubles psychiques peuvent conduire à des situations de handicap.
- Une dépression peut ainsi entraîner un handicap passager, comme un défaut de mémorisation, des difficultés de concentration, etc.
- Le handicap psychique se distingue du handicap mental qui est la conséquence d’une altération des capacités intellectuelles.
- Les services de médecine préventive universitaire et les missions handicap sont là pour aider les étudiants en situation de handicap psychiques, par exemple en proposant des aménagements de cours ou d’examen.